Colloque OLVA "De l'observation à la coopération : méthodes et enjeux pour la vie associative locale"
> Le 17 octobre 2023 à la Fondation du Crédit Coopératif à Nanterre
> Le 17 octobre 2023 à la Fondation du Crédit Coopératif à Nanterre
> Animée par Thomas LAUWERS, Administrateur du RNMA et directeur de la MDA de Roubaix
Laurent Fraisse aborde les bonnes conditions de pilotage et l'articulation entre la coproduction de connaissances et la co construction de politiques publiques. Plusieurs points ont été abordés lors de la présentation :
L'importance de comprendre la relation entre la coproduction de connaissances et la co-construction de politiques publiques. Il s'agit d'une approche collaborative qui vise à intégrer les connaissances des parties prenantes dans le processus de formulation des politiques publiques.
La nécessité de mieux comprendre et de défricher la pratique de co-construction dans le contexte des politiques publiques. Cela implique d'identifier les conditions nécessaires pour faciliter cette pratique et d'explorer les méthodes et les outils appropriés.
Une partie de la discussion a porté sur la caractérisation de la co construction, notamment sur les processus impliqués, les acteurs concernés et les résultats attendus. Il s'agit de définir clairement ce qu'est la co-construction et comment elle se distingue d'autres approches de formulation des politiques.
L'importance d'avoir une vision plus large du tissu associatif impliqué dans la coconstruction des politiques publiques. Cela signifie ne pas se limiter aux associations habituellement impliquées dans ces processus, mais aussi inclure des acteurs moins traditionnels.
La co construction de politiques publiques permet de créer des espaces de dialogue, tels que des ateliers participatifs ou des instances de concertation, où les différentes parties prenantes peuvent discuter et échanger des idées de manière ouverte et constructive.
Un aspect important est la coopération interconnaissance entre les acteurs impliqués dans la coconstruction des politiques publiques. Cela nécessite de partager des connaissances, des expériences et des perspectives pour parvenir à des solutions communes.
L’importance d’identifier les défis liés au copilotage entre les pouvoirs publics et le tissu associatif dans le processus de coconstruction des politiques publiques. Cela implique de trouver un équilibre entre les intérêts et les responsabilités de chaque partie.
En résumé, Laurent Fraisse a souligné l'importance de la collaboration et de la participation des parties prenantes dans le processus de formulation des politiques publiques, en mettant en avant les défis et les opportunités liés à la coproduction de connaissances et à la coconstruction des politiques.
Amélie Artis a mis en lumière plusieurs aspects essentiels liés au processus de construction de savoir et d'action collective, notamment dans le domaine de l'éducation populaire et de l'organisation associative. Voici une synthèse des points clés abordés :
Les témoignages (de la table ronde) ont souligné l'importance d'un processus collaboratif impliquant plusieurs acteurs et organisations travaillant ensemble en réseau. Cette approche favorise la création de nouvelles formes d'organisation de l'action et de nouvelles instances décisionnelles.
Les exemples présentés, comme celui de Montrevault sur Evre, ont illustré comment ce processus collaboratif peut conduire à des solutions innovantes pour surmonter les défis, tels que la concurrence entre associations pour l'accès aux ressources et aux locaux.
Il a été souligné que le changement dans l'action publique et la construction de connaissances prennent du temps, parfois plus longtemps qu'un mandat électoral. Il est donc essentiel d'être patient et de reconnaître les résistances au changement.
La production de connaissances a été identifiée comme un bien commun nécessitant des ressources et du temps. Il est crucial de reconnaître la valeur de ces connaissances partagées et de soutenir leur développement.
Un aspect crucial du processus est la construction de la confiance, tant au niveau individuel qu'organisationnel. La confiance mutuelle est essentielle pour favoriser une collaboration efficace et un engagement durable.
Enfin, Amélie Artis a souligné qu'il est important de ne pas se concentrer uniquement sur les évaluations quantitatives et les chiffres, car cela peut conduire à une simplification excessive de la réalité et négliger des aspects qualitatifs et contextuels importants.
En résumé, Amélie Artis a mis en avant l'importance du processus collaboratif, du temps nécessaire pour le changement, de la confiance interpersonnelle et inter organisationnelle, et de la reconnaissance de la production de connaissances comme un bien commun. Ces éléments sont essentiels pour promouvoir une action collective efficace et durable.
Mathilde Renault-Tinacci a souligné l'importance de la production de connaissances dans les politiques ministérielles et locales de soutien aux associations, ainsi que dans la reconfiguration des politiques publiques. Voici une synthèse des points clés abordés :
L'exemple de l'Observatoire de la Vie Associative Parisienne en 2013 a illustré comment ces observatoires peuvent contribuer à la refonte des politiques publiques en fournissant des données et des analyses pertinentes. Il est crucial que les publications et conférences issues de ces observatoires ne restent pas lettre morte, mais soient prises en compte et appropriées par les acteurs concernés.
Il a été souligné l'importance de repérer les spécificités des territoires, notamment les caractéristiques du tissu associatif et les données socioéconomiques et démographiques locales. Ces informations sont essentielles pour comprendre les relations entre les villes et les associations.
La participation des associations dès l'origine de la démarche OLVA, surtout lorsque celle-ci est portée par une municipalité, est cruciale. Les démarches participatives ne doivent pas s'imposer, mais se co-construire avec les acteurs concernés.
Il a été observé que ceux qui produisent la connaissance sont souvent ceux qui dialoguent le plus avec les associations. Cette connaissance est nécessaire pour établir la confiance et favoriser une meilleure collaboration entre les différents acteurs.
L'enjeu majeur réside dans la diffusion, l'appropriation et la vulgarisation des connaissances produites. Les associations peuvent utiliser ces données pour améliorer leur visibilité, faire évoluer leurs projets et mobiliser les citoyens pour soutenir leurs causes.
Il a été souligné que la manière dont les connaissances sont diffusées et vulgarisées est essentielle. Il ne s'agit pas seulement de produire des données, mais aussi de comprendre comment les gens les utilisent et s'en saisissent dans leur pratique quotidienne.
En résumé, Mathilde Renault-Tinacci a mis en avant l'importance des observatoires de la vie associative, de la prise en compte des spécificités territoriales, de l'implication des associations dans les processus de production de connaissances, du dialogue avec les acteurs concernés et de la diffusion efficace des résultats pour une action collective et une gouvernance locale plus efficaces.